
Une nouvelle brochure expliquant le meurtre policier d’Hervé Bondembe Mandundu, tué par la police à Bex (Vaud) en novembre 2016.
En mémoire d’Hervé,
Pour se souvenir,
Parce que la lutte continue
Une nouvelle brochure expliquant le meurtre policier d’Hervé Bondembe Mandundu, tué par la police à Bex (Vaud) en novembre 2016.
En mémoire d’Hervé,
Pour se souvenir,
Parce que la lutte continue
Nous soutenons le collectif Justice4Nzoy, luttant pour la vérité et la justice pour Roger Wilhelm Nzoy assassiné par la police en 2021, dans sa recherche de soutiens financiers. La cagnotte pour la campagne se trouve ici: https://www.gofundme.com/f/fundraising4nzoy
Discours lu à la manifestation « contre les violences policières » du 2 avril 2022 à Lausanne.
English version follows
Pourquoi sommes-nous là encore aujourd’hui? Nous sommes là aujourd’hui, car une personne a encore été tuée par des agents de l’État.
Nous sommes là aujourd’hui, car un homme afrodescendant a encore été tué par la police suisse.
Continuer la lecture de « Justice4Nzoy : la violence d’Etat comme réponse à un besoin de soin »
Ce samedi 6 novembre 2021, nous honorerons la mémoire d’Hervé 5 ans après son assassinat. Oui, car le 6 novembre 2016 Hervé Bondembe Mandundu était tué par un policier à Bex, à son domicile. Il y a 5 ans, la famille et les proches d’Hervé étaient restés sans nouvelles jusqu’au lendemain du meurtre. Pas un mot. Pas une excuse. Pas une explication. La famille restera ensuite sans nouvelles jusqu’à l’annonce du procès fallacieux qui se concluera en faveur de ce policier et meurtrier, indemnisé à hauteur de CHF 35’000.-. Près de 5 ans après, ni la police, ni l’État ne leur auront formulé d’excuse.
Les États occidentaux et leurs polices créent des traumatismes collectifs à leurs résident·e·x·s, à leur résident·e·x·s racisé·e·x·s, à leur résident·e·x·s issu·e·x·s de l’immigration extra-européenne. Ils se défendent de leur présence en leur faisant – par tous les moyens – porter des stigmates et la honte de leur existence. Pendant ce temps, nous enterrons nos morts.
Puis, ils s’allient. La police, la justice, les médias s’accordent à salir la mémoire de celles et ceux que nous enterrons.
Ils créent un terrain hostile à nos deuils et érigent un mur entre nous et eux. Nous soutenons la famille d’Hervé qui a dû mener sa propre bataille quand cette alliance décrédibilisait la mémoire de leur fils et les circonstances et de son assassinat auprès de la population, cherchant toute raison pour rendre ce meurtre acceptable et légitime.
Les proches d’Hervé ont continué à l’honorer, à lutter pour la vérité et à le décrire comme il était vraiment, un homme qui ne méritait pas de mourir. Hervé était un frère et un fils soutenant, c’est un réel pilier pour la famille qui a disparu. C’est avec courage que cette dernière ne s’est pas réduite au silence auquel on a tenté de la soumettre et a clamé son désir de justice.
La famille fait face à l’impunité de ce meurtre raciste. Un meurtre raciste qu’il faut désigner en tant que tel, tant les victimes sont systématiquement non-blanches. Un racisme qu’il faut nommer, tant ces violences sont la continuité des pratiques institutionnelles envers les personnes en exil et leurs descendant·e·x·s. Des violences qui reposent sur des préjugés et qui redoublent lorsque les personnes ou leurs proches s’en défendent. Des violences spécifiques et meurtrières.
Nous le savons, la survie d’Hervé n’aurait mis en péril la vie de personne et n’exposait personne à la mort, ainsi il aurait pu être évité de le tuer.
Mais la justice tremble. La justice tremble devant les éléments probants incriminant le meurtrier, pendant ce temps-là, la famille lutte. A ses côtés, nous revendiquons la Vérité face au système judiciaire, qui refuse de remplir sa mission. Nous luttons pour leur fils et pour toutes les victimes de violences policières. Nous luttons, et c’est face à nous qu’elle tremblera.
Les représentants de l’État peuvent continuer à la rendre indicible, nous, la Vérité nous la connaissons, nous nous y accrochons et nous l’aurons!
Pour Hervé! Et pour son fils!
Après ces 5 douloureuses années, nous souhaitons saluer le combat pour la justice mené par la famille Bondembe Mandundu et les proches d’Hervé. Nous souhaitons d’ailleurs saluer le combat de toutes les familles.
La vérité pour nos morts est une lutte qui marque une vie. Pour toutes ces familles, pour les proches d’Hervé et pour votre combat pour la Verité, nous vous invitons à participer à la campagne virtuelle #VéritéPourHervé :
Le 6 novembre 2021 cela fera 5 ans qu’Hervé Mandundu a été assassiné par un policier.
Faites des banderoles ou des pancartes. Prenez-les en photo, vous pouvez aussi les accrocher à votre fenêtre. Envoyez-les nous sur instagram ou par mail outrage-collectif@riseup.net et postez-les le 6 novembre avec le hashtag #VéritéPourHervé
Vérité pour toutes les victimes de violences policières !
English below
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Rien de nouveau sous le soleil : L’état du monde n’a pas beaucoup changé depuis notre dernier événement. Le racisme d’Etat sévi toujours, alors nous luttons.
Pour n’en citer que quelques uns ces 10 dernières années…
Tué le :
– 28.02.2018 Mike Ben Peter
– 24.10.2017 Lamine Fatty
– 06.11.2016 Hervé Mandundu
– 18.04.2010, Umüt Kiran, (tué par balle dans une course poursuite)
– 17.03.2010, (X nigérian tué sur le tarmac de Zurich lors de son renvoi forcé)
– 11.03.2010, (Skander Vogt), asphyxié dans sa cellule de la prison de Bochuz
…
Tous assassinés entre les mains de la police en Suisse.
Le constat général est simple. L’engagement policier participe à un système mortifère pour les noir·e·x·s et autres non-blanc·he·x·s. Depuis des décennies en Suisse, les noir·e·x·s sont quotidiennement agressé·e·x·s, racketé·e·x·s, tabassé·e·x·s, subissent des fouilles non conformes, et sont les sujets d’un contrôle social exacerbé.
Continuer la lecture de « Pourquoi s’organiser contre la police ? »
[ENGLISH BELOW]
Après quelques mois de « repos » mérité suite à l’organisation du Paraponera Festival au mois de novembre, Outrage Collectif est de retour !
Nous continuons les collaborations et cette fois nous avons la chance d’avoir à nos côtés le collectif Cases Rebelles (http://www.cases-rebelles.org/) qui sera là pour nous présenter la traduction française de l’autobiographie d’Assata Shakur aux Editions Premier Matin de Novembre (http://www.pmneditions.com/) ainsi que leur film DIRE A LAMINE (https://www.cases-rebelles.org/dire-a-lamine/) qu’ielles ont réalisé en collaboration avec le collectif Vies Volées (collectif de famille de victimes de crimes policiers https://www.viesvolees.org/).
Continuer la lecture de « ————–Violences policières ———20-21-22 juin —————-Genève – Lausanne »
Jupiter collectif est invité par outrage collectif à standard/deluxe le vendredi 29 juin de 13h à 22h pour discuter des violences policières et du profilage racial à Lausanne.
Jupiter collectif is invited by Outrage collectif in standard/deluxe on friday 29 june from 1pm to 10pm to discuss police violence et racial profiling in Lausanne.
Outrage collectif se positionne fermement contre les violences policières et le profilage racial.
Outrage collectif holds a firm position against police violence and racial profiling.
Jupiter est un collectif de soutien aux prisonniers victimes de la police, la majorité des membres du collectif sont des personnes noires. Nous leur avons donné champ libre pour travailler l’espace d’art et tenir le discours qu’iels ont besoin d’exprimer pour raconter les violences policières et les condamner. C’est avec des supports audio enregistré et live, une table ronde et un moment convivial autour d’un repas solidaire qu’iels ont choisi d’animer cette journée.
Jupiter is a collective of support for prisonners victims from the police, the majority of the collective members are Black people. We gave them free field to shape the art space and hold the discourse they need to express in order to tell police violence and condemn it. It is with the audio tool, both live and recorded, a panel discussions and a convivial moment around a meal of support that they chose to animate this day.
Le contexte actuel lausannois est des plus alarmant. En l’espace d’un an et demi, 3 personnes noires sont mortes tuées par la police. Des hommes noirs se font harceler quotidiennement dans l’espace public et les réseaux sociaux. Nous vivons la mis en place d’une surveillance policière renforcée, dans une ville où le profilage racial est une routine, et où les personnes visées par lui subissent des violences et tortures, tandis que dans l’espace publique nous assistons à une libération d’un discours et de paroles racistes qui sont encouragés par la politique de la ville sous couvert d’engagement citoyen. Dans ce cadre, de nombreux acteur.ice.s lausannois.es ont élever une voix. Nous saisissons l’opportunité d’une résidence à standard deluxe pour donner la parole aux premiers concernés par ces violences. C’est pourquoi outrage collectif a invité Jupiter à (re)prendre l’espace et la parole.
Nowadays, the Lausanne context is really alarming. In a time frame of one year and a half, 3 black people were killed by the police. Black men live daily harrassement in public space and social networks. We live the implemantation of a reinforced police surveilance, in a city where racial profiling is a routine, and where targeted people suffer violence and tortures. All the while, in public space we witness a liberation of racist discourse and speeches which are encouraged by the city’s policy under the argument of civic commitment. In this context, a lot of activist in Lausanne have raised their voice. We seize the opportunity of our residency in standard deluxe to give the possibility to speak to people who are first affected by these violences. It is why Outrage collectif has invited Jupiter to take (back) space and speech.
TEXT BY JUPITER : ENGLISH BELOW
« Depuis des jours, des mois, des années, nous voyons des ami.e.s disparaître pour quelques jours,quelques mois, quelques années. Tous les jours, des personnes se font arrêter, puis emprisonner. En fait, pour beaucoup, nous ne les voyons même pas. Sans papier de séjour valable en Suisse, quand bien même certain.e.s détiennent des documents délivrés par d’autres pays d’Europe leur permettant de voyager, ielles sont considéré.e.s comme« illégaux » , une voie directe permettant d’envoyer une catégorie de personnes en prison, une catégorie de personnes que le système invisibilise jusqu’à les faire disparaître en cellule. L’isolement est une des armes de la répression.(…) »