Ils ne veulent pas dire pardon

Poème écrit et lu dans le cadre du mémorial pour toutes les victimes de violences policières : Sag ihre Namen! du 20.03.2021 organisé par Allianz Against Racial Profiling à l’occasion  de la journée internationale de lutte contre les violences policières.


Ils savent ce qu’ils ont fait
Et ils ne veulent pas dire pardon

On s’est rencontrés
On avait plus ou moins 12-13 ans
On avait le privilège de l’insouciance

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Jupiter Collectif in standard/deluxe

Jupiter collectif est invité par outrage collectif à standard/deluxe le vendredi 29 juin de 13h à 22h pour discuter des violences policières et du profilage racial à Lausanne.
Jupiter collectif is invited by Outrage collectif in standard/deluxe on friday 29 june from 1pm to 10pm to discuss police violence et racial profiling in Lausanne.

Outrage collectif se positionne fermement contre les violences policières et le profilage racial.
Outrage collectif holds a firm position against police violence and racial profiling.

Jupiter est un collectif de soutien aux prisonniers victimes de la police, la majorité des membres du collectif sont des personnes noires. Nous leur avons donné champ libre pour travailler l’espace d’art et tenir le discours qu’iels ont besoin d’exprimer pour raconter les violences policières et les condamner. C’est avec des supports audio enregistré et live, une table ronde et un moment convivial autour d’un repas solidaire qu’iels ont choisi d’animer cette journée.
Jupiter is a collective of support for prisonners victims from the police, the majority of the collective members are Black people. We gave them free field to shape the art space and hold the discourse they need to express in order to tell police violence and condemn it. It is with the audio tool, both live and recorded, a panel discussions and a convivial moment around a meal of support that they chose to animate this day.

Le contexte actuel lausannois est des plus alarmant. En l’espace d’un an et demi, 3 personnes noires sont mortes tuées par la police. Des hommes noirs se font harceler quotidiennement dans l’espace public et les réseaux sociaux. Nous vivons la mis en place d’une surveillance policière renforcée, dans une ville où le profilage racial est une routine, et où les personnes visées par lui subissent des violences et tortures, tandis que dans l’espace publique nous assistons à une libération d’un discours et de paroles racistes qui sont encouragés par la politique de la ville sous couvert d’engagement citoyen. Dans ce cadre, de nombreux acteur.ice.s lausannois.es ont élever une voix. Nous saisissons l’opportunité d’une résidence à standard deluxe pour donner la parole aux premiers concernés par ces violences. C’est pourquoi outrage collectif a invité Jupiter à (re)prendre l’espace et la parole.
Nowadays, the Lausanne context is really alarming. In a time frame of one year and a half, 3 black people were killed by the police. Black men live daily harrassement in public space and social networks. We live the implemantation of a reinforced police surveilance, in a city where racial profiling is a routine, and where targeted people suffer violence and tortures. All the while, in public space we witness a liberation of racist discourse and speeches which are encouraged by the city’s policy under the argument of civic commitment. In this context, a lot of activist in Lausanne have raised their voice. We seize the opportunity of our residency in standard deluxe to give the possibility to speak to people who are first affected by these violences. It is why Outrage collectif has invited Jupiter to take (back) space and speech.

TEXT BY JUPITER : ENGLISH BELOW

« Depuis des jours, des mois, des années, nous voyons des ami.e.s disparaître pour quelques jours,quelques mois, quelques années. Tous les jours, des personnes se font arrêter, puis emprisonner. En fait, pour beaucoup, nous ne les voyons même pas. Sans papier de séjour valable en Suisse, quand bien même certain.e.s détiennent des documents délivrés par d’autres pays d’Europe leur permettant de voyager, ielles sont considéré.e.s comme« illégaux » , une voie directe permettant d’envoyer une catégorie de personnes en prison, une catégorie de personnes que le système invisibilise jusqu’à les faire disparaître en cellule. L’isolement est une des armes de la répression.(…) »

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« Since some days, some months, some years, we see our friends disappear for some days, some months, some years. Everyday, people get arrested, and imprisoned. Actually, for a lot of them,we don’t even see them. Without residence paper in Switzerland, even though some of them have documents in others european countries that allow them to travel. they are considered as « illegal » , a straight way that allow to send a category of persons in prison,a category that the system makes invisible, until reaching the point to make them disappear in cell. An isolation is one of the weapon of the repression.(…) »

Se rassembler, Guérir, S’organiser – Gather, Heal, Organise

Vendredi 15 Juin 2018 – samedi 14 juillet 2018            Friday june the 15th 2018 – saturday july the 14th 2018

Outrage Collectif en soutien aux luttes contre les violences policières & le racisme d’Etat
A project by Outrage Collectif in support of the struggles against police violence & state racism

Invité par – invited by standard/deluxe

Ouvertures – Openings:

Vendredi 15 ou Samedi 16 juin
Friday 15 or Saturday the 16th
AID EL-FITR – EID EL-FITR
13h-22h

Vendredi 29 juin
Friday the 22nd of june
Jupiter Soundsystem Supports Prisoners

Samedi 14 juillet
Saturday the 14th of july
Karaoke Antiraciste

https://fr-fr.facebook.com/events/181095259232841

 

Réponse à la caricature raciste de Herrmann

Le 23.04.2018 a été publié un dessin fait par Herrmann sur le changement de nom du Swaziland. Nous pouvions y voir un homme noir en habit traditionnel au centre de l’image, représentant le roi. Et, des femmes noires autour  de lui, également en habit « traditionel », et bien sûr les seins à l’air et les yeux émerveillés fixés sur lui, dont certaines dans ses bras. Au-dessus de ce dernier nous pouvons lire dans une bulle « J’en avais marre d’être pris pour un conseiller fédéral ».

Cette image mise en avant est passablement choquante car elle véhicule une fois encore une vision exotisante des corps noirs et met en évidence la constance de la Tribune de Genève à véhiculer des caricatures sexistes et racistes .

Nous avons décidé d’y répondre :