Le lexique et les principes sont des définitions simplifiées et délibérément orientées sur lesquels nous nous basons pour nos publications. Ces définitions ne sont pas figées, elles peuvent évoluer. Nous proposons parfois des liens pour aller plus loin mais invitons chacun.x.e à faire ses propres recherches pour en savoir plus.
This vocabulary list and these principles are simplified and oriented definitions on which we base our publications. Theses definitions are not fixed, they can evolve. Sometimes we can give links to go further in the reflexion but we invite everyone to do their own research to learn more about it.
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– e.x.s : Nous avons fait le choix d’utiliser le langage épicène dans nos écrits afin qu’un maximum de personne soit explicitement représentée : le -e pour féminiser, le -x pour les personnes non-binaires, -s pour le pluriel.
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L’allié.e.x.s : est une personne non concernée par une domination ou une discrimination systémique. Dans le cas du racisme, c’est l’allié.e.x.s blanc.he.x.s qui se met en position de soutien d’une personne ou d’un groupe de personnes racisées. Cette personne, qui ne subit pas l’oppression dite, s’engage aux cotés des premier.e.x.s concerné.e.x.s dans la lutte contre –ici- le racisme, sans prendre la place principale dans l’action et les réflexions des discriminé.e.s.
The allies : allies are persons who are not affected by a domination or a systemic discrimination. In the case of racism, white allies put themselves in a position of support for a POC (person of color) or a group of POC. This person, who doesn’t suffer from this oppression, takes part in the struggle (in this case racism) next to the people directly affected, whithout taking the primary space in the actions and reflexions of the discriminated people.
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Colourblindness : Le fait de refuser de reconnaître la construction sociale de la race. Les personnes colourblind parleront en terme d’universalité de l’humanité et tiendront un discours aveugle aux inégalités raciales.
Colourblindness : The fact to refuse to acknowledge the social construct of race. Colourblind people will talk in terms of universality of humanity and will have a discourses that ignores racial inequality.
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Empowerment/empoderiamento : Processus de (re)prise de confiance en soi qui désigne le fait de « reprendre les choses en main » de manière autonome. Ce terme concerne les personnes oppressées structurellement, il ne s’agit pas de développement personnel sans dimension politique.
Empowerment : Process to take confidence in oneself, in an autonomous way. This term is about people who are structurally oppressed, not about personal development lacking any form of political dimension.
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Fémonationalisme : c’est lorsque le féminisme et les droits des femmes sert de prétexte à des politiques nationaliste, xénophobe et/ou racistes. Ex: loi sur le harcèlement de rue de Macron qui permet un contrôle policier étendu sur les personnes racisée.e.x.s.https://qtresistance.wordpress.com/quelques-definitions/
Femonationalism : When feminism and women’s rights is used to make racist, xenophobic or nationalist policies. For example, the law on street harassment in Paris, which allows more police controle on POC (people of color). https://qtresistance.wordpress.com/quelques-definitions/
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Homonationalisme : c’est lorsque les droits des personnes LGBT servent de prétextes à des politiques nationaliste, xénophobe et/ou racistes. Par exemple: l’image de marque de la colonie d’israël. https://qtresistance.wordpress.com/quelques-definitions/
Homonationalism : when LGBT rights are used to make racist, xenophobic or nationalist policies. For example: the LGBT friendly image of the colony of Israel. https://qtresistance.wordpress.com/quelques-definitions/
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Micro-agressions : Les micro-agressions sont des attaques verbales ou des comportements – conscients ou non – insidieux et discriminants qui suscitent généralement une réaction d’amusement, de moquerie ou d’indignation lorsque la personne qui la subit essaie de s’en défendre. La micro-agression est difficile à identifier, car elle ne relève pas de propos négatif explicite selon le discours dominant et est donc décrédibilisée. Face à ce type d’attaque on dira à la personne touchée qu’elle est simplement susceptible. https://www.youtube.com/watch?v=hDd3bzA7450 (mosquito bites)
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Non-mixité : La non mixité est un outil d’organisation et un choix politique d’auto-émancipation entre personnes au désavantage du système d’oppression. Elle n’inclut que la participation de personnes directement concernées par les discriminations systémiques. Ainsi, on entend par là, la lutte des opprimé.e.s par les opprimé.e.s qu’iels auront auto-défini (ex : racisme, sexisme, validisme, etc). La non-mixité permet de libérer la parole dans un espace où elle ne sera pas remise en cause par des groupes dominants ou par des personnes tirant avantage de ce système socialement établi.
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Passing : En sociologie, c’est le fait d’être assimilé à un groupe social qui n’est pas le sien. Il est possible d’avoir un passing de race, de classe, de religion, sexuelle et genré. Par exemples : Passer pour blanc.he.x alors que je suis racisé.e.x, passer pour musulman.e.x alors que je ne le suis pas.
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Queer : Ce terme désigne les sexualités non hétérosexuelles. Il permet aussi d’indiquer une volonté de se démarquer des militants LGBT « mainstream » dont les politiques en faveur des minorités sexuelles et de genre s’inscrivent dans une adhésion à la société néolibérale. (https://qtresistance.wordpress.com/quelques-definitions/
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Racisation positive / négative ou racialisation :
Il s’agit d’un processus (psychologique, social, historique, politique) de construction de catégories ou groupe selon la « race ». Il n’y a pas de base biologique mais bien une base sociale et culturelle qui permet de construire des différences, dans les discours par exemple, puis de les accentuer au maximum pour ensuite créer des hiérarchies qui justifient les discriminations.
Dans le contexte post-colonial actuel , les personnes à la racialisation négative, qu’on nomme racisé.e.x.s ou non-blanc.he.x.s, sont maintenues dans des positions sociales et économiques désavantagées selon des signes distinctifs établis socialement (couleur de peau, nom de famille, etc.). À l’inverse certaines catégories de personnes tirent des bénéfices de ce système, soit les personnes qui ont une racialisation positive (ou dit couramment les blanc.he.x.s).
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Suprémacie blanche : La supériorité prise par les blanc.he.x.s sur tous les autres êtres humains. Iels font de leur point de vue un universel. Les suprémacistes développent des mécanismes de penser et d’agir selon leurs propres intérêts, qu’iels appellent l’intérêt commun. Pour y parvenir iels font preuve de violence envers les populations non-blanches, de l’échelle individuelle à collective. Iels généralisent et perpétuent des rapports de pouvoir, des inégalités raciales qui se répercutent notamment sur les questions de genre, de classe et d’accès aux ressources. Les suprémacistes ne sont pas des groupes isolés comme on nous le fait croire en référence au Ku Klux Klan, mais bel et bien des Etats à majorité blanche et leurs populations blanches, qui fonctionnent et interagissent avec des mécanismes racistes intégrés. Chaque suprémaciste blanc.he.x ne sont cependant pas à mettre au même niveau, le panel part de personnes qui veulent la mort des personnes racisées à celles qui perpétuent le racisme ordinaire. Ces dernières peuvent être des professeurs, des connaissances, des camarades, des partenaires effectif ou amoureux et même des parents.
En cours :
– cis
– greenwashing
– grossophobie
– intersectionnalité
– pinkwashing
– psychophobie
– racisme systémique
– whitewashing